Colectomie
ABLATION D'UN MORCEAU DU GROS INTESTIN (COLECTOMIE)
L’ablation d’une partie du gros intestin se fait de plus en plus souvent par de petits orifices (technique appelée laparoscopie), et ce, quel que soit le problème à l’origine de l’intervention.
L’ABLATION DU GROS INTESTIN
Le gros intestin (le côlon) dessine un cadre dont le premier angle est situé en bas du ventre, à droite (à l’endroit de l’appendice) ; le côlon droit, ou ascendant, se poursuit avec le côlon transverse (horizontalement, au niveau de la taille), puis le côlon gauche, descendant, le sigmoïde, enfin le rectum et l’anus. C’est essentiellement sur le côlon droit, le côlon gauche et le sigmoïde que l’on intervient le plus souvent, pour des cancers le plus souvent.
COMMENT SE DÉROULE UNE COLECTOMIE ?
La technique qui consiste à opérer par de petits orifices créés dans la paroi abdominale, qui permettent d’introduire caméra et minuscules instruments, est désormais préférée : c’est la voie laparoscopique ou encore appelée voie cœlioscopique.
Elle provoque moins de douleurs postopératoires et permet une récupération plus rapide.
Le chirurgien peut toutefois, à tout moment, en cours d’intervention laparoscopique, décider de la « convertir » en technique classique s’il estime que cela est nécessaire, par sécurité. Cette technique classique (ouvrir la paroi du ventre et l’enveloppe interne de la cavité abdominale) s’appelle laparotomie.
Dans la très grande majorité des cas, une fois l’intestin sectionné, les deux extrémités sont suturées bout à bout immédiatement, permettant le transit par les voies naturelles. Sinon, plus rarement, les extrémités digestives sont abouchées à la peau, pour un certain temps, et une seconde intervention est programmée pour rétablir la continuité de l’intestin.
COMMENT SE PASSE LA POSE D’UNE CHAMBRE IMPLANTABLE ?
La chambre implantable avec cathéter est posée au niveau de la partie haute du thorax (généralement à droite) sous la clavicule. La pose se fait au bloc opératoire, en ambulatoire (vous rentrerez chez vous le jour même). Elle est réalisée par un spécialiste sous anesthésie locale.
Après une petite incision, le dispositif est installé sous la peau. Le petit tuyau (cathéter) qui prolonge cette chambre est introduit dans une grosse veine.
L’intervention dure moins d’une heure. Une radiographie du thorax est réalisée au cours de l’intervention pour s’assurer de la bonne mise en place du dispositif. Un pansement sera appliqué sur la chambre implantable jusqu’à sa cicatrisation complète (environ trois à cinq jours). Les fils sont le plus souvent résorbables ; ils sont parfois « aidés » par de petites bandelettes adhésives qui maintiennent au contact les deux bords de la cicatrice, qui seront retirées au bout de quelques jours.
QUELLES SUITES APRÈS UNE COLECTOMIE ?
La douleur est aujourd’hui systématiquement prise en compte : elle est « titrée » (c’est-à-dire mesurée précisément, sur une échelle de douleur, à intervalles réguliers), pour une dose adaptée d’antalgiques.
Les sondes (gastrique, parfois, et urinaire) qui avaient été placées au bloc opératoire pour le temps de l’intervention sont très vite retirées.
L’alimentation est reprise progressivement.
Rarement, dans les jours qui suivent l’intervention, il peut se produire une fistule, c’est-à-dire une fuite (la « soudure » entre les deux extrémités suturées lâchant), ce qui oblige au minimum à un drainage, voire à une réintervention.